Sexualité des femmes après la ménopause ou un cancer : un tabou alors que des traitements existent  

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Sexualité des femmes après la ménopause ou un cancer : un tabou alors que des traitements existent

 

Extrait de l’article paru sur France info le 14/01/2022

Dr Fabienne Marchand-Lamiraud qui a choisi de développer d’autres techniques venues d’outre-Atlantique. Dans son cabinet dédié à la chirurgie de l’intime, en Loire-Atlantique, elle propose tout d’abord des injections d’acide hyaluronique à l’entrée du vagin, “une révolution”, selon elle. Le produit utilisé en gynécologie s’appelle Desirial et vient d’un laboratoire français, Vivacy. “C’est une injection qui se fait sous anesthésie locale, on met une petite crème anesthésiante quelques heures avant et j’injecte en plus un anesthésiant local qui a l’avantage de bien hydrater la zone, détaille la gynécologue. Et après, quand j’injecte le Desirial qui est un peu plus épais, c’est totalement indolore.”

“Le produit se comporte comme une éponge, c’est une molécule qui a comme des petits trous et qui va emprisonner l’eau dans ses petites alvéoles. Et en fait, on va avoir comme un tapis d’eau à l’entrée du vagin.”

Au bout de quinze jours, l’effet se fait sentir. Les femmes n’ont plus de douleurs. Et avec la reprise des rapports qui stimulent naturellement la paroi vaginale, l’hydratation naturelle reprend. Coût de l’injection : 250 euros chez le Dr Marchand-Lamiraud qui admet qu’en région parisienne ou Paca, les prix peuvent s’envoler jusqu’à 600 euros. Car peu de praticiens répondent à la demande, déplore la spécialiste, la technique venant de la médecine esthétique et retenant peu l’intérêt de ses confrères. “Je trouve que traiter sans voir la personne en dehors de sa maladie, c’est une perte de chances et d’équilibre et de guérison, argumente la gynécologue qui a décidé de se concentrer uniquement sur le confort sexuel depuis 2018. Si en plus d’avoir le cancer, son mari s’en va, c’est une vie qui s’écroule. Il y a vraiment des détresses.”

 

Deux autres techniques sont également utilisées depuis quelques années outre-Atlantique et en Asie, la radiofréquence et la photothérapie. La radiofréquence est une chaleur douce dégagée par les ondes électromagnétiques (de 45° à 49°C dans le vagin et de 40°C sur la vulve). ..

 

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