Les maux intimes peuvent être bien mieux traités

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LE FIGARO SANTE / OCTOBRE- NOVEMBRE 2021

 

La sécheresse du vagin est une souffrance pour beaucoup de femmes. Il y a de nouvelles solutions, explique la spécialiste de gynécologie esthétique, réparatrice et fonctionnelle Fabienne Marchand-Lamiraud.

Quels sont les maux qui poussent les femmes à avoir recours à la chirurgie réparatrice des parties intimes?

La chirurgie la plus pratiquée, c’est l’hypertrophie des petites lèvres lorsqu’elles dépassent des grandes lèvres. Cela peut répondre à un besoin esthétique avec la mode des strings et des maillots de bain échancrés. Mais cela devient une question de confort pour celles qui pratiquent l’équitation, le vélo, l’athlétisme, la gymnastique ou la danse et dont les petites lèvres gonflant et deviennent douloureuses. Il y a également des patientes dont la cicatrice reste douloureuse après une épisiotomie (incision du vagin pour faciliter l’accouchement) à cause d’un granulome inflammatoire ou d’un micro abcès profond. Cela rend les rapports douloureux. Or, une opération peut y remédier.

La troisième raison de recouvrir à la chirurgie concerne la béance vulvaire ou vaginale, c’est à dire un élargissement des sus avec l’âge ou après avoir donné naissance un gros bébé, à des jumeaux ou en cas de forceps. Les femmes ne se sentent plus soutenues et ont l’impression que leurs organes risquent de descendre. Elles et leurs conjoint n’éprouvent plus de sensations lors des rapports. La chirurgie permet de resserrer l’entrée et les parois du vagin afin que le couple se retrouve.

Il existe de nouvelles techniques médicales…

Ces méthodes viennent de l’univers de la chirurgie esthétique et sont aujourd’hui appliquées en chirurgie réparatrice. Par exemple, le laser CO2 à 80°C, avec un bémol: un inconfort pendant les trois semaines suivantes. Disponible depuis 2017, la radiofréquence constitue un meilleur compromis. Il s’agit d’émettre des ondes électromagnétiques qui dégagent une chaleur comprise entre 45°C et 50°C. La muqueuse se trouve stimulée sans être brûlée. Cette technique permet d’agir plus en profondeur,de retendre les parois du vagin ou bien de traiter la sécheresse vaginale.

Dans les prochaines années, une nouvelle technique, dite HIFU, devrait se développer en France. Ce sont des ultrasons focalisés de haute intensité qui agissent plus en profondeur sur les muscles. Cela va permettre de traiter les problèmes de relâchement vaginal ou anal, de descente d’organes et les fuites urinaires. Et ce, sans recourir à la chirurgie.

Comment remédier efficacement à la sécheresse vaginale?

Cela concerne beaucoup de femmes, que ce soit les jeunes qui prennent la pilule micro dosée, celles qui sont enceintes ou viennent d’accoucher, les femmes ménopausées ou encore qui ont eu un cancer du sein. Si la sécheresse est située à l’entrée du vagin, on effectue une injection d’acide hyaluronique spécifique le Désirial.

Si la sécheresse est dans la vagin, les traitements au laser et à la radiofréquence, surtout en les associant à la luminothérapie, permettent d’y remédier considérablement. Il suffit, pour ce second cas de figure, de trois séances de trente minutes à trois semaines d’intervalle pour régénérer la qualité vaginale. Il  faut ensuite compter une séance d’entretien annuel. Pour avoir accès à ces soins, il faut rechercher sur internet quel praticien les propose sur le territoire français car beaucoup de gynécologues s’en tiennent encore aux crèmes et ovules. Cela changera dans les années à venir.

 

Propos recueillis par Augustine Passilly

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